De taille variable, parfois exploitées, la plupart du temps inondées ou gorgées d'eau douce, saumâtre ou salée, les zones humides peuvent être liées aux eaux courantes (forêts alluviales, plaines et prairies humides...) ou encore liées aux eaux stagnantes (tourbières, marais, bordures de lacs). Elles se distinguent des autres milieux naturels par leur incroyable biodiversité. La végétation qui les caractérise est constituée de plantes dites hygrophiles - qui aiment l'eau - comme les roseaux, les iris d'eau ou encore les droseras.
Les zones humides du bassin versant Arly c'est :
2,5% de la surface du bassin versant, 1 555 ha sur 341 sites, 93 % des zones humides à plus de 900 m d'altitude, 89 % sont des zones de bas fond en tête de bassin versant, 3 % sont liées aux rivière et plaines alluviales, 7 % sont liées aux plans d'eau, 1 % des tourbières, marais de plaines et de plateaux.
Sur le bassin versant Arly, une prédominance des zones humides en tête de bassin
93% des zones humides se situent à une altitude comprise entre 900 et 2400 m. Il s’agit des zones humides de tête de bassin versant qui ont notamment un intérêt hydrologique important en termes de soutien d’étiage et d’écrêtement de certains cours d’eau et de certaines sources (rôle d’éponge).
Les zones humides situées en altitude restent préservées de la fragmentation liée aux infrastructures lourdes (voies de communications, urbanisation) mais occupent toutefois les mêmes espaces que les domaines skiables et les alpages.
Au niveau national, près de 50% des zones humides ont disparu au cours des 50 dernières années. Souvent considérées comme des zones insalubres et hostiles aux activités humaines elles ont progressivement été drainées ou détruites.
Supports de multiples activités tels que l’élevage, le tourisme, la sylviculture les zones humides présentent des intérêts écologiques, paysagers, sociaux et économiques, parfois antagonistes et à l’origine de conflits d’usage.
Sur le bassin versant, plusieurs types de dégradations sont constatées
drainage par fossés, remblais, développement des espèces invasives telles que la Renouée, urbanisation et mitage des espaces.
Les évolutions climatiques sont également susceptibles d'impacter les zones humides. Malgré la prise de conscience et les efforts réalisés depuis une dizaine d'années pour les préserver, leur destruction reste alarmante.